C'est le passé et le présent qui se mélangent pour former la passionnante histoire culturelle de notre antique cité, tournée irrémédiablement vers l'avenir…
Ces "billets", pour amoureux d'Anduze, n'en sont que quelques modestes reflets.

26 juillet 2011

Saint Julien…


Point culminant du rocher de Saint Julien
Faisant partie de la même barre jurassique que le rocher de Peyremale avant que le Gardon ne parvienne à trouver son chemin vers la plaine en la coupant patiemment en deux, le vantail gauche de la Porte des Cévennes en possède donc aussi les caractéristiques géologiques. Même spectacle impressionnant des strates sédimentaires soulevées, pliées, dont les "mouvements" résultèrent de ceux dus à la formation conjuguée des nouvelles chaînes de montagne des Pyrénées et des Alpes, il y a environ cinquante millions d'années. D'une hauteur de 325 mètres, le rocher de Saint Julien, du nom que lui a laissé la chapelle qui se trouvait à son sommet, suscita très tôt l'intérêt des hommes. De la préhistoire à l'antiquité, de nombreuses traces viennent attester de la présence humaine en ce lieu stratégique, poste de garde naturel facilement défendable tout en permettant un accès aisé à la rivière. Frontière militaire mais aussi commerciale dont le droit de passage a dû s'exercer longtemps au niveau du goulet étroit de "la Barrière" du Portail du Pas…
Ruines d'un vieux mur du château féodal ?
La ville d'Anduze est définitivement liée à cette montagne protectrice où elle trouva son origine, avant de descendre progressivement en s'agrandissant vers la rivière. Des vestiges architecturaux allant de l'époque féodale au XVIII ème siècle sont encore visibles, accrochés à flanc de Saint Julien. En dehors de la tour datée du XII ème siècle du clocher de l'église située plus bas, nous avons ce que les anduziens appellent "Le château vieux" ou "Les vieilles prisons". Il ne fait aucun doute que ces ruines, de par leur situation, ont eu une grande importance pendant plusieurs siècles sur notre histoire locale. Un article très documenté sur le sujet, de Gérard Caillat dans le "Lien des Chercheurs Cévenols", aborde de façon assez précise tout ce qui concerne la fonction carcérale des bâtiments à travers plusieurs époques, mais ne peut qu'émettre des hypothèses quant au Moyen-âge et le château des Bermond ; et constater ainsi : "Evidemment, seules des fouilles permettront de comprendre l'articulation de l'ensemble des vestiges qui occupent une surface d'environ 500 m2 et de dater les constructions." Espérons que nous aurons un jour cette opportunité pour ce lieu historique, qui reste à ce jour une propriété privée…

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